Dissertation de Philosophie pour le 29/09/2014 :
« Faut-il supprimer ses désirs pour être heureux ? »

Introduction Il est dans la nature humaine de désirer. En effet, l'Homme est en quête constante du bonheur. A priori, le bonheur est une notion inventée par l'Homme dont la conception diverge selon chacun. Si l'on devait établir une définition qui tend à l'universalité, on pourrait définir le bonheur comme un état stable, qui est présent dans la durée, du bien-être, de la satisfaction. Tandis que le terme « désir » définit la volonté d'une chose matérielle ou immatérielle qu'il n'a pas en sa possession, donc un manque auquel est liée à la souffrance. Cependant si l'on venait à supprimer tout désir, cela amène à se demander si la notion du « bonheur » serait toujours valable puisque sans désir, le sentiment de satisfaction n'existera plus ainsi que pour d'autres sentiments que ce « bonheur ». Doit-on alors considérer que tout désir est opposé au bonheur et à supprimer ou que le désir est, au contraire, une condition nécessaire pour rendre la notion du bonheur concrète ? Nous essayerons de voir si le désir crée forcément de la souffrance. Puis nous tenterons d'expliquer si l'absence de désir mène forcément au bonheur. Enfin nous essayerons de déterminer les désirs qu'on peut choisir d'ignorer et d'autres qui sont nécessaires au bonheur.

I) Est-ce que le désir crée forcément de la souffrance ?
1) Le désir insatiable : le tonneau des Danaïdes

Dans un premier temps, le désir semble être insatiable, dans la mesure où l'Homme est toujours dans l'attente d'une nouvelle chose, qui sort de son imagination et qu'il croit pourvoir être bien après son acquisition. Alors si le désir ne peut être satisfait, y-a-t-il un sens à vouloir le combler ? C'est à cette question que Socrate formule une réponse dans laquelle il assimile le désir comme un « tonneau percé ». Le tonneau est chez les Grecs une partie de l'âme qui représente le plaisir. On a donc une image