Dissertation francais
De prime abord, ces poèmes revendicateurs étant « Speak White » de Michèle Lalonde et « Je suis cadien » de Jean Arceneaux se ressemblent sur plusieurs aspects. À cet égard, Michèle Lalonde dénonce le combat mené par les Canadiens français pour cause la conservation de leur langue maternelle. Ainsi, sur un ton ironique, ce message est une ouverture sur le monde pour les Québécois, rêvant de justice, d’équité et de respect. Quant à lui, Jean Arceneaux déplore le sort des Acadiens qui ont vécus « Le Grand Dérangement » de 1755 à 1763 soit la déportation vers d’autres pays et revendique la même cause mentionnée ci - haut soit le respect de la langue française parlée par les Acadiens Louisianais. À cet effet, le récit « Speak White » nous démontre à l’aide de la métaphore suivante : « nous sommes un peuple inculte et bègue, mais ne sommes pas sourds au génie d’un langue » que malgré nos lacunes linguistiques et notre prononciation imparfaite, nous ne sommes pas niais face à notre identité, à notre langage purement québécois. Parallèlement, dans « Je suis cadien », de façon sarcastique, l’auteur emploie des mots révélateurs qualifiant les Acadiens de « poor coonasses » (l.40), de « Cadiens » (l.23) et de « Coonass » (l.43) une manière commune adoptée par les Américains pour insulter et abaisser les Acadiens, principalement à cause de leur « parler » français dérivé du québécois traditionnel. Autrement dit, ces deux poèmes ont pour cause la défense de la langue du patrimoine québécois, le français et utilisent un ton ironique.
Par la suite, il est important de souligner que ces deux textes comportent des différences. Compte tenu de ce qui précède, ces poèmes défendent la même cause, cependant ils ne se situent pas dans le même contexte historique et géographique. À ce sujet, le poème « Speak White » a été publié durant la Révolution Tranquille du Québec, période caractérisé par un changement rapide d’une politique mené par le clergé