Baudelaire, Les Fleurs du Mal, LXXXV - L’Horloge

Intro :

Charles Baudelaire est poète français du XIXème. Il a su rompre les règles de l’esthétique classique en incluant la modernité poétique. Il a popularisé la poésie en prose.
En 1857 paraissent Les Fleurs du Mal, recueil de poème d’un genre nouveau tant par les thèmes abordés que par la versification.
La première section de ce recueil est intitulé « Spleen et Idéal ». Ce titre évoque la tension constante entre le rêve d’un idéal (notamment celui de la Beauté) et un mal-être qui ne quitte pas Baudelaire.
« L’Horloge » est le dernier poème de cette section, il clôt une longue série de poème lié au temps. Ce poème marque l’aboutissement de l’échec de l’idéal contre la victoire du spleen.

I/ Le temps, une force inexorable

1. Un poème envahit par le temps

Champ lexical du temps : Horloge : symbole matériel du temps. Secondes, minutes, heures : outils décompte. Maintenant, avant, plus tard : adverbes de temps

Compte à rebours semble occuper le poème : Répétition de « Souviens-toi » Contre-rejet mime le temps qui passe trop vite. 24 vers : 24 heures

Le Temps emplit le poème comme il emplit notre vie.

2. Le Temps, une force tragique qui poursuite tous les Hommes

Propos à valeur généralisante : « nous » : poète, lecteur, tout homme : Présent de vérité générale.
Interlocuteur semble être qu’un simple représentant des Hommes : « mortel folâtre », « à chaque homme ».
Plusieurs langues : v.14
Temps = force inexorable : Futur : exprime la certitude.
V.7-8 : notre vie diminue inexorablement. « Saisons » : ridicule par rapport à l’Eternité.
Image de la nuit et du jour : la nuit prend la place du jour aussi certainement que la mort prend la place de la vie.
Tragique = mène à la mort : « mortel », « meurs », « oh ! La dernière auberge »

Le temps a envahit ce poème et rappelle à l’homme son destin tragique : le temps passe et il mourra. Mais le