Dissertation historiographie lefèbvre
DISSERTATION
D’HISTOIRE
La question de l’historien doit rester tendue du plus subjectif au plus objectif. Profondément enracinée dans la personnalité de celui qui la pose, elle ne se formule que solidaire de documents où elle puisse trouver réponse. Insérée dans les théories, ou parfois seulement les modes, qui traversent la profession, elle remplit à la fois une fonction professionnelle, une fonction sociale et une fonction personnelle plus intime. Cette analyse de la question, qui fonde le sérieux de l’histoire, permet d’apporter un premier éclairage à la question récurrente de l’objectivité en histoire. Plutôt que d’objectivité, mieux vaudrait parler d’impartialité et de vérité. Or elles ne peuvent qu’être laborieusement conquises par la démarche de l’historien. Elles sont au terme de son travail, pas à son commencement. Ce qui renforce l’importance des règles de la méthode
Comment faire apparaitre l’histoire de façon la plus exacte possible? Peut-elle tendre vers le statut de science dans cette quête de la vérité ?
Il s’agit là d’interrogations que nous avons tiré de la réflexion de Febvre dans l’extrait de son Combats pour l’histoire, et auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses, par la mise en avant des origines de l’histoire en tant que récit et « trésor » au milieu du XIXème siècle (I) avec les écritures antiques et médiévales de l’histoire, les ruptures de l’époque moderne, et les passions de l’époque révolutionnaire, puis par le développement de la construction de la discipline historique à partir du XIXème siècle (II) avec la naissance de métier d’historien et d’une discipline, un idéal scientifique et une méthode historique, et enfin les décloisonnements au XXème siècle.
Hérodote est dit père de l‘histoire. Il a vécu dans la Grèce du Vème siècle avant J-C et ses textes Enquête ou Histoire font parti des plus importantes sources écrites. Hérodote y parle