Dissertation la vengeance
«Il n’y a point de plus haute vengeance que l’oubli. » (B. Gracian)
Baltasar Gracian a écrit « Il n’y a point de plus haute vengeance que l’oubli. ». Une question plus qu’évidente nous vient alors l’esprit. Devrions-nous toujours délaisser cette envie de vengeance qui s’installe en nous dans certaines situations? Devrions-nous fermer les yeux sur des actes passés, tourner définitivement la page? Certains le pensent, d’autres conçoivent le contraire. Se venger passe aux yeux de tous comme quelque chose de complexe, toutes les personnes que vous pourrez interroger vous diront que tout dépend des circonstances. Dès lors, est-il correct d’admettre que l’oubli peut-être le plus efficace moyen de parvenir à combler ces représailles? Bien entendu, il est souvent dit que l’on fait preuve de courage lorsque l’on choisit de ne pas riposter, mais il est aussi dit que l’on fait preuve d’humanisme lorsque l’on prend la décision de se venger. Explications.
Tout d’abord, il faut pouvoir distinguer les différentes notions de « vengeance » lorsqu’elle se présente à nous. Elle peut être considérée comme quelque chose de néfaste, de déplorable, notamment quand on se venge uniquement dans le but de répondre aux provocations d’un tel ou d’une telle, uniquement dans le but d’affliger l’autre davantage. Aussi est-elle connue pour une chose qui peut libérer d’un mal qui nous accable, d’une souffrance continue, nous rongeant jusqu’à la moelle. Quelque chose donc de bienfaiteur, qui pourrait nous débarrasser d’une rage incontrôlable. Dans d’autres cas, la vengeance peut être totalement négligée, laissant place à l’oubli, ici synonyme d’avancer. En sachant cela, peut-on croire que la plus infaillible des vengeances serait d’oublier? Serait-il judicieux d’agréer cette idée?
Choisir d’oublier, plutôt que de se venger, a la capacité de faire ressortir une maturité sans nom de notre personne. De nous-mêmes peut également disparaître la souffrance que l’on