Dissertation le bonheur
Sujet : « La recherche du bonheur peut-elle être un esclavage ? »
| |
Le bonheur, de l’étymologie « heur » signifiant « de bon augure », est souvent considéré comme l’aboutissement de la philosophie, l’amour de la sagesse ayant pour finalité de vivre en harmonie avec soi-même et les autres. Ce sentiment désigne avant tout un état de satisfaction complet de l’être humain, c’est-à-dire l’accomplissement de ses désirs et de ses besoins. Sa recherche par les hommes de toutes les époques et de toutes les cultures le hisse, semble-t-il, au rang d’aspiration universelle. Mais cette poursuite incessante prouve qu’on ne la pas encore trouvé. Si beaucoup voient leur quête ne jamais aboutir, la recherche du bonheur ne peut-elle pas déboucher sur une sorte d’esclavage ? A première vue, ce terme semble être l’exact opposé du contentement, l’esclave devant satisfaire les désirs de son maître au détriment des siens sans aucun libre arbitre. Mais si un tel renversement de situation est possible, rechercher ardemment le bonheur ne reviendrait-il pas à s’en éloigner ? Tout d’abord, nous verrons qu’effectivement la recherche du bonheur peut conduire à l’esclavage lorsque l’on manque de vigilance, mais que cette quête reste cependant la raison d’être de l’homme puisqu’elle lui a permis et lui permet encore d’évoluer.
Le bien suprême auquel aspirent tous les hommes qu’est le bonheur n’est pas facile d’accès : beaucoup, en effet, s’exposent à des pièges par manque de vigilance et peuvent même basculer dans une sorte d’esclavage. « Le bonheur est un idéal de l’imagination, non de la raison », remarque Emmanuel Kant dans Critique de la Raison Pratique, ce qui laisserait penser que notre capacité de jugement nous montre qu’un bonheur parfait est inaccessible. Cependant, les hommes ne renoncent en aucune façon à sa recherche mais le confondent souvent avec les moyens de l’atteindre. Ainsi, le lien entre désir, plaisir et bonheur affirmé par le