« Être parent, c'est donner des ailes tout en donnant des racines à ses enfants. » (proverbe juif). Le défi est grand pour les professionnels de soutenir les parents afin que les racines et les ailes soient les plus solides possibles. Aujourd'hui, notre société reporte toutes ses difficultés sur la responsabilité des familles. L'on peut penser à tous les manquements et injonctions qui leur sont attribués: « démission », perte d'autorité, absence des pères, absentéisme à l'école... Ainsi la fonction d'être parent est difficile et incertaine. On comprend donc l'intérêt qu'il y a à apporter un soutien à ces parents « en mal de parentalité ». Il est remarquable que la parentalité concerne toutes les populations et n'est pas liée à une précarité sociale. De plus, les institutions ont un tel pouvoir que les parents ont de moins en moins la possibilité d'exister. Il faut que les familles comprennent que les services apportent de l'aide autant que du contrôle. Aujourd'hui et bien plus qu'avant, les discours social et public s'immiscent dans l'intime et le privé de la parentalité. De plus, différents facteurs amplifient les problèmes des parents: isolement, éloignement, pression sociale de la réussite...

On peut aussi constater la difficulté des travailleurs sociaux à accompagner les parents, et pourtant tous sont concernés par la parentalité. En effet, la famille est le cœur du travail social.

Afin de mener une réflexion sur les nouvelles normes d'action de soutien à la parentalité, il convient d'établir une structure tripartite traitant dans un premier temps des travailleurs sociaux. Dans un second temps nous étudierons la relation entre soutien à la parentalité et le partenariat inter-institutionnel. Nous terminerons sur une base réflexive et de questionnements personnels.

I- le travailleur social au cœur du soutien à la parentalité.

Tout d'abord, il est intéressant d'étudier le cas de l'enfant à l'école. L'école est le lieu où souvent les problèmes