dissertation phèdre
Racine a écrit dans la préface de sa pièce « Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente ». Nous allons donc étudier les deux facettes de ce personnage.
Tout d'abord nous allons montrer l'attitude innocente de Phèdre. Cette dernière est en effet victime d'une malédiction qui pèse sur sa famille depuis qu'Hélios dieu du
Soleil, a dénoncé l'adultère de Vénus et Mars à son mari, la déesse abattit sa colère sur cette lignée comme l'on peut le voir lors de la tirade de Phèdre, « Ô haine de
Vénus ! Ô fatale colère ! ».
De plus cette fatalité condamne notre héroïne à aimer passionnément Hippolyte. Cet amour paraît dans un premier temps inceste, mais sachant qu'ils n'ont pas de liens sanguins, il ne l'est que psychologiquement et non physiquement.
Puis, poussée par Oenone, notre personnage avoue sa passion à Hippolyte qui la repousse avec dégoût. Cette scène anéantit Phèdre qui veut par la suite mourir de la main de son beau-fils.
Cet individu met pourtant tout en œuvre pour échapper à cette malédiction. Elle construit une multitude de temples pour Vénus, lui fait des offrandes régulièrement et l'implore de tout son cœur. Elle va même jusque exiler Hippolyte dans sa jeunesse pour atténuer sa passion.
Pour finir, rongée par la culpabilité, elle innocente Hippolyte pendant la dernière scène auprès Thésée après avoir pris un poison mortel. Elle veut rétablir la vérité avant de subir le châtiment qu'elle s'inflige à elle-même, pleine de remords.
Dans un deuxième temps, nous allons exposer la facette coupable de Phèdre.
Premièrement, notre personnage avoue son amour incestueux directement à
Hippolyte. Sachant qu'il est interdit, elle n'aurait pas dû le lui dire.
Deuxièmement, elle laisse Oenone mentir à propos d'Hippolyte qu'il aime Phèdre à
Thésée. Au début elle la retient un peu puis la laisse partir (« Dans ses yeux insolents je vois ma perte écrite. Fais ce que tu voudras, je m'abandonne à toi. »).