DISSERTATION POESIE
De tout temps, l’Homme a rencontré diverses difficultés pour définir la poésie. En effet, on l’assimile le plus souvent à un art où le poète, à travers un emploi particulier de la langue, nous fait pénétrer dans un monde étranger. Elle a évolué au cours du temps, mais est toujours restée un moyen d’expression des sentiments. Nous pouvons nous demander si elle existe pour laisser notre imaginaire s’évader ou, si au contraire, elle reflète le monde qui nous entoure.
« Il y a le réel et il y a l’irréel. Au-delà de l’irréel il y a le profond. » Cette citation d’Henry de Montherlant nous montre bien que les limites entre la réalité et le monde qui relève de l’illusion, du rêve, sont confuses.
La poésie est-elle fictive ou réaliste ?
Dans un premier temps, nous montrerons comment la poésie nous éloigne du réel puis dans une seconde partie nous étudierons en quoi elle reste ancrée dans notre réalité.
Tant dans le but que dans les moyens employés, la poésie tend à prendre ses distances avec le quotidien des hommes. L’auteur s’échappe de la réalité pour entrainer le lecteur dans son propre rêve. Effectivement, le rêve est un sujet captivant et riche de symboles, permettant au poète d’enjoliver la réalité en créant un monde épuré et idéalisé, qui tend vers un absolu. Par exemple, dans « Aube », Arthur Rimbaud se place au milieu d’une nature riche et accueillante. Le vocabulaire utilisé nous ramène à une apparition divine, et donc irréelle. De même dans « Les Ponts », il embellit un paysage urbain et fonctionnel. Il semble faire ressortir la beauté dans un univers qui en semble dépourvue. Le poète peut également présenter au lecteur un monde sombre et effrayant. Les aspects négatifs sont mis en avant et le réel se transforme en cauchemar. Ainsi, l’orage décrit dans « La ronde sous la cloche » d’Aloysius Bertrand en est le parfait exemple. Les éléments se déchainent suite à l’invocation des magiciens. Les conséquences sont désastreuses tant