Pourquoi certains écrivains ont-ils recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons ?
• Amorce : pour éduquer les enfants, on recourt aux histoires, peuplées de personnages inventés, souvent destinées à forger leur vision de la vie ou à les édifier. L’âge adulte oublie un peu ce goût du récit, en tout cas considéré comme moins sérieux que les autres formes d’argumentation.
Cependant des écrivains comme La Fontaine et Voltaire savent le parti que l’on peut tirer de la force argumentative de la fiction. Pour La Fontaine :
« Une morale nue apporte de l’ennui
Le conte fait passer le précepte avec lui » (« Le Pâtre et le Lion », VI, 1)
• Sujet à traiter : pour emporter l’adhésion de son auditoire, quels atouts présente la fiction ? Pourquoi certains écrivains ont-ils recours à des fictions ?
• Annonce du plan : les atouts de la fiction pour argumenter ; d’autres stratégies seraient-elles plus « efficaces » pour dénoncer ou défendre ? La fiction a-t-elle d’éventuelles limites ?
I. La fiction : vivacité et liberté ; du côté de l’auteur…
1. Variété, diversité et vivacité pour piquer la curiosité et susciter l’intérêt : « plaire »
Dans « Le pouvoir des fables », fable de La Fontaine (VIII, 4), un orateur dans l’Antiquité essaie de retenir l’attention de son auditoire en multipliant les arguments.
Peine perdue ! En leur racontant une histoire, il se fait écouter…
La variété des genres de fiction
• L’apologue
– Les fables, avec leurs récits remplis d’animaux, d’objets, de végétaux qui se conduisent comme des hommes, composent un monde merveilleux et en même temps réaliste (exemples).
– Les contes philosophiques : récits fictifs, souvent plaisants, action mouvementée avec leçon morale ou philosophique, XVIIIe, Voltaire (Candide, Zadig).
• Le théâtre
Exemples : Marivaux, L’Île des esclaves : une utopie sur scène.
Pour Hugo : « Le théâtre est une tribune », l’« histoire » de héros au service des idées libérales de Hugo en faveur du peuple (Ruy Blas).
Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, un plaidoyer