L’Etat est un ensemble d’Hommes, organisé en corps politique autonome et donc distinct des Etats voisins. Ce corps politique a pour rôle d’encadrer la vie en société d’un groupe d’individu. Chacun de ces individus est alors soumis à des règles de vie communes à l’ensemble de la nation. Cependant, pour qu’il ait une vie en société à régir, il faut qu’il y ait une société. Ce qui sous-entend que l’ensemble du groupe d’individu doit être regroupé en une même zone géographique dite territoire. L’Etat, les représentants du peuple dans une démocratie, est alors souverain sur ce territoire, c’est-à-dire que ce dernier constitue la zone où l’autorité étatique est exercée.
Seulement, l’Etat ne peut, à moins qu’il s’agisse d’un Etat autoritaire, enfermer la totalité de la population à l’intérieur de ses frontières, ni ne laisser personne n’y entrer. Et pourtant, il doit délimiter de façon précise son territoire. Se pose alors un problème quant à l’unité de la nation. L’Etat doit donc préserver l’intégrité de son territoire. Cette préservation est indispensable au maintien de sa souveraineté. Cependant, l’Etat doit désormais concilier cette sauvegarde avec la garantie du droit d’émigration et des droits des étrangers. Nous nous demanderons donc en quoi la souveraineté de l’Etat est permise par l’existence d’un territoire qui lui est propre et comment l’Etat préserve-t-il son intégrité malgré les restrictions qu’il s’impose.
Nous étudierons d’abord l’utilité du territoire vis-à-vis de l’Etat (1), pour voir ensuite comment l’Etat gère-t-il la circulation des individus tout en maintenant sa souveraineté (2).

1) Le territoire : lieu d’exercice de la souveraineté de l’Etat.

Pour qu’il y ait un Etat, il faut qu’il y ait une société, et pour qu’il y ait une société, il faut un territoire, c’est-à-dire une étendue de terre sur laquelle l’ensemble des individus de la société en question sont regroupés. Le territoire constitue alors une zone sur laquelle l’Etat est compétent