Le martèlement publicitaire commence au réveil. Il est de plus en plus difficile d'y échapper malgré notre vigilance, notre résistance. On distingue mal les messages qui nous informent de ceux qui nous manipulent. Les images et les slogans se succèdent et se répètent pour étouffer notre esprit critique et provoquer des réflexes conditionnés.
Ainsi, la publicité commerciale , pareille à un régime totalitaire, enlèverait à l'homme son bien le plus précieux : sa liberté de pensée.
Nous verrons que cette opinion,qui peut paraître excessive, se justifie pourtant.

Le message publicitaire nous propose ce qui nous manque. Si on additionne toutes ces promesses, on obtient l'idéal de l'homme moderne qui évolue dans un monde de plaisirs et de facilités. La pub fait plus encore : elle dicte au public un mode de vie : derrière la viande, il y a le repas entre amis ; derrière les produits amincissants, les vacances au soleil ; derrière le parfum, la séduction ; derrière les produits ménagers : la vie familiale, le confort du foyer… Plus de place pour l'initiative personnelle : la " cible " est le consommateur moyen qui veut et doit vivre comme tout le monde. On ne se reconnaît plus par ce que l'on pense mais bien, par ce que l'on consomme car on assimile tel ou tels produits, à des valeurs.

Pour arriver à faire envier ces désirs, il faut, avant tout, les créer en persuadant chacun qu'il ne peut être heureux que s'il possède ce produit. C'est pourquoi la publicité se répète tel de l’hypnotisme. La machine " à décerveler " s'est perfectionnée on retrouve désormais le scénario, la musique, les couleurs, les acteurs qui représente une vie idéale. Il s'agit de créer une frustration permanente qui ne peut être comblée qu'en achetant toujours plus et principalement, le dernier et nouveau produit et avec elle, l'espoir d'être enfin satisfait. L'objectif est donc bien de nous faire " désirer ". Celui qui vit dans le manque de ce qu'il ne possède pas et ne sait se réjouir de ce