Dissertation (plan détaillé)

Actuellement l’existence d’hommes politiques spécialisés dans l’exercice du pouvoir semble avoir favorisé la passivité de ceux qui s’adonnent à d’autres activités (les premiers faisant autorité du fait de leur spécialisation, Les enjeux citoyens de la professionnalisation politique, Daniel Gaxie). La politique suppose un apprentissage et une initiation qui entrainent de facto une division entre profanes et initiés même si leur statut de citoyens les habilite à se prononcer sur les affaires publiques. La politique a été touchée par la division du travail et tient désormais le public à distance. Est-il pour autant légitime de qualifier la politique de « domaine réservé » ? A priori, l’expression semble se heurté au principe d’égalité fondant la compétence de chacun à s’inscrire dans le champ politique. C’est dans ce sens que Vincent Peillion déclarait encore il ya peu que « la politique n’est pas un domaine réservé».Mais paradoxalement le processus historique de démocratisation de l’accès aux fonctions publiques s’est accompagné via la tendance à la professionnalisation d’une homogénéisation par le haut des qua hommes politiques. Il est donc toujours justifié se demander si l’accès aux principales fonctions politiques reste restreint à une ou des catégorie(s) social(es) particulière(s).

I) Démocratisation de l’accès au pouvoir politique A. Un processus historique d’élargissement de l’accès au pouvoir 1) La dialectique « stagnation/changement » au cœur des évolutions politiques Bourdieu définie un champ comme « un microcosme autonome au sein d’un macrocosme social ».L’espace ainsi défini possède des règles et des enjeux qui lui sont propres. L’enjeu étant de monopoliser le pouvoir au sein du champ (ceci étant particulièrement vrai dans le domaine politique) deux types de stratégies sont possibles : les stratégies de préservation de l’ordre établi et les stratégies de subversions. De facto, les