À l’époque de la Grèce antique, des supposés enseignants, les sophistes, apparaissent dans le contexte social historique. Prétendant pouvoir discourir sur n’importe lequel sujet et de convaincre quiconque se prêtant à leur pratique, ceux-ci se vantent de posséder un certain art de persuasion, la rhétorique. C’est alors que Socrate surgit. Grand philosophe, il démasque ces charlatans et ridiculise leur métier avec l’art du dialogue, la dialectique, et en faisant usage d’ironie. Argumentant souvent sur plusieurs sujets, ces deux partis viennent à se demander si commettre l’injustice est un grand mal. Quoi penser de cette affirmation ? Personnellement, je suis en parfait accord avec celle-ci. Dans ce texte, il sera question du point de vue des sophistes, en particulier celui de Polus, le point de vue de Socrate ainsi que mon propre point de vue sur cette citation.

A priori, le raisonnement de Polus se résume au fait que, selon lui, être capable de combler tous ses désirs, en respectant ou non la justice, est un grand pouvoir. En effet, ce dernier affirme que le fait d’exécuter sa volonté, qu’elle soit juste ou injuste, est, selon ses dires, synonyme d’une grande suprématie. Il emploie même l’exemple qui stipule que si tuer quelqu’un, le bannir ou lui enlever ses biens est une action avantageuse pour lui-même, quoique ce geste soit mauvais, il peut faire ce qui lui plaît. Or, Polus n’en reste pas là, car encore dans l’optique d’assouvir ses tentations, le sophiste soutient préférer commettre l’injustice que de la subir d’où son questionnement : « Souffrir une injustice, n’en est-ce pas un plus grand ? (en parlant d’un mal) » (p.31). De surcroît, celui-ci avance que la punition, justifiée ou non, est un mal et de la subir serait le plus grand des maux. À cet égard, il ajoute qu’avenant le cas où un homme soit injustement mis à mort, celui-ci serait plus malheureux et à plaindre que l’homme qui l’a exécuté de façon injuste. En bref, si nous voulions résumer la