Dissertation sur Chateaubriand
« Malgré tout, reconnaissons que cette jeunesse si disloquée, si fiévreuse est belle » Pascal Golisso
A cause de son extrême sensibilité, Chateaubriand ressent fortement tous les événements de sa jeunesse, les moins bons et les meilleurs, ce qui fait dire à Pascal Golisso que sa jeunesse était disloquée et fiévreuse, mais cependant assez belle. Les adjectifs, disloquée et fiévreuse, seront par la suite indépendamment traités, et nous verrons plus tard qu’ils se correspondent pour certains cas.
En effet, durant sa jeunesse, Chateaubriand, a fréquenté une multitude de collèges dans différentes villes ; en peu d’années, il a vécu une jeunesse disloquée.
Il a fait face à une situation qui a eu un grand impact psychique sur lui, puisque au sein même du château de Combourg, la famille était séparée. En effet, sa sœur et ses parents logeaient à des endroits très distants de lui car François-René était « niché dans une espèce de cellule isolée » (p.141).
Mais le fait d’être séparé des autres, en haut d’une tour, lui procure, à ses dires, le courage d’un homme tout en gardant sa sensibilité d’imagination. Nous verrons par la suite comment cette disjonction a eu des répercussions sur son mental.
En outre, un autre fait qui a eu un impact psychique, est l’état fiévreux de sa jeunesse. Certes, au commencement du livre III des Mémoires d’Outre-tombe, cette fièvre n’est pas réellement présente, puisque « la plupart du temps, il ne faisait rien » (p.141). En effet, au château de Combourg il n’avait aucune heure fixe et était maître de son temps. Mais après être allé à Brest un certain temps, il est revenu à Combourg comme transformé ; il était agité d’un désir de bonheur. Il est devenu un homme chez qui tout lui était devenu passion. Il a notamment eu un goût pour la chasse. Ce fut un renouveau pour lui qui n’avait auparavant jamais eu de passion. Malheureusement, quelques temps plus tard, il prétend qu’il n’a concrètement pas de