Vers la dissertation :
Dans « le Bûcheron et Mercure » (livre V, 1), le poète définit son œuvre comme « une ample comédie à cent actes divers / et dont la scène est l’Univers ».
En quoi votre lecture du livre VII éclaire-t-elle ces deux vers ?

Les moralistes du XVIIème siècle décrivent la société de leur temps et critiquent son dysfonctionnement pour en informer leurs lecteurs. Ils ne donnent pas toujours des conseils directement à leurs lecteurs, mais généralement les laissent en tirer eux-mêmes des leçons. Ils ont pour but primordial d’améliorer la société du XVIIème. Jean de la Fontaine était un grand fabuliste et moraliste du XVIIème siècle. Il a écrit de nombreuses fables. Dans « le Bûcheron et Mercure » (livre V, 1), La Fontaine se plait à nous décrire la vision qu’il se fait de ses fables. Elles seraient comme « une ample comédie à cent actes divers / et dont la scène est l’Univers ». Nous pouvons donc nous demander si les fables sont une comédie, c’est-à-dire un art de mise en scène habile et plaisante, qui rendraient compte du monde de manière réaliste. Nous commencerons par voir l’art de la mise en scène théâtrale du fabuliste puis nous finirons par la manière dont la Comédie rend accessible le monde réel au lecteur. Les fables du livre VII illustreront ce problème. Par une maitrise habile des mots, La Fontaine devient un véritable metteur en scène de théâtre. Il met en place une structure de pièce de théâtre dans ses fables. Dans la première fable du livre VII « Des animaux malades de la Peste », La Fontaine commence par une scène d’exposition. Elle décrit « la Peste » qui ravage le royaume du Lion et la peur que provoque chez les animaux cette maladie. Le lecteur alors se trouve face à un style de récit qu’il connait et est informé de la situation de l’histoire. On voit également la fin de la fable « Les souhaits » (livre VII, 6) qui montre la solution trouvée par un couple pour sortir de ses problèmes et