La Mondialisation efface-t-elle les frontières ?

Le terme « mondialisation apparaît dans les années 1960 en Amérique du Nord, mais sa définition précise et son utilisation à grande échelle ne se manifestent qu'à partir des années 1990. La mondialisation caractérise l'ensemble des échanges économiques, culturels, et humains à l'échelle mondiale ; mais efface-t-elle cependant les frontières ? Nous verrons, dans un premier temps, que la mondialisation permet effectivement une disparition des frontières entre les États. Puis, dans un second temps, nous nuancerons cette idée, et démontrerons que d'autres frontières persistent tout de même.

La mondialisation se définit tout d'abord, par le nombre conséquent de flux migratoires, sur l'ensemble de la planète. Il existe deux formes de migrations : les migrations temporaires, et les migrations définitives. Les migrations temporaires regroupent, par exemple, les touristes, que l'on dénombrait à 800 millions en 2006 ; ou encore les étudiants qui migrent à l'étranger pour suivre une formation. Ainsi, en 2008, 23,6% des étudiants de l'enseignement supérieur en Australie étaient étrangers. Les migrations définitives, au contraire, concernent principalement des travailleurs qualifiés qui migrent vers des pays plus attractifs sur le plan économique. C'est le cas des 500 000 ingénieurs indiens présents dans la Silicon Valley, aux États-Unis. Les firmes transnationales représentent également un acteur important dans la notion d'effacement des frontières. En effet, ces firmes implantées dans plusieurs pays représentent 2/3 du commerce mondial. Prenons, par exemple, la société finlandaise Nokia, qui illustre parfaitement la notion de mondialisation. Cette firme multinationale possède des centres de recherches et des usines sur les quatre continents, et ses zones de production se trouvent en Europe et en Asie. De plus, elle vend ses produits dans le monde entier, et, dans les années 2008-2009, elle représentait 38% de