Dissertation

Les poètes modernes remettent à jour le lyrisme et les formes poétiques médiévales à travers des ballades, des comptines… On peut donc se demander en quoi la poésie moderne illustre cette citation médiévale : « Qui chante son mal enchante ». On verra dans un premier temps que dire son mal peut être beau, enchanteur, mais en seconde partie que l’expression du mal ne l’est pas forcément, en synthèse nous verrons en quelle mesure la poésie moderne qui traite du mal peut faire la beauté de cet art.

Un poème lyrique est par définition un poème qui exprime des sentiments, en l’occurrence on étudie les poèmes exprimant le mal. Le mal en tant que mal être, malheur, ou souffrance. De nombreux poètes expriment ce sentiment à partir du 19 ème siècle déjà, en effet vers cette période nait un mal chez de nombreux poètes, qu’ils revendiquent comme « un mal du siècle ». Ensuite au commencement du 20 ème siècle on remarque un autre style naissant chez la plupart des poètes, le retour du lyrisme notamment. Mais au-delà du lyrisme on peut également voir un retour vers des formes poétiques comme les ballades, les comptines, populaires chez les poètes médiévaux. La devise de ces poètes médiévaux était « qui chante son mal enchante », les poètes modernes continuent-ils donc d’illustrer cette phrase ?
On peut voir chez un poète comme Charles Cros, dans Balade du dernier amour, une réelle présence du mal. « Le présent est sanglant et noir », « Amours heureux ou malheureux, Lourds regrets, satiété pire ».
Dans ce poème, Charles Cros montre toute sa douleur face à un amour perdu. Or malgré cette douleur très présente , on peut remarquer que l’auteur utilise des rimes « nombreux » - « par eux » , des comparaisons « Pur et vrai comme ton miroir » et d’autres nombreuses figures de style permettant de donner une lecture agréable de ce poème malgré le caractère dramatique de son texte.
Ces caractéristiques sont communes à Apollinaire, on peut voir dans