Dissertation sur le pont mirabeau
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
1. LA FORME POETIQUE.
a. 4 quatrains et refrain sous forme de distique (2 petits vers qui reviennent toujours)
Forme:10/4/6/10.
b. Refrain : vers impairs, heptasyllabes (élément essentiel de la musicalité depuis Verlaine)
c. Premier vers repris à la fin = circularité du poème.
d. Nombreuses répétitions dont le refrain donnent une impression de monotonie, de plainte, et rapprochent ce texte d'une complainte.
2. L'AMBIGUITE DU TEXTE.
a. Vient de l'absence de ponctuation et du décasyllabe qui ne permet pas d'imposer un sens au texte, ce qui provoque plusieurs lectures.
b. ambiguïté du temps: dominant = présent de vérité général et de méditation. Present du subjonctif exprime un souhait.
3. ECOULEMENT DE L'EAU ET DE L'AMOUR.
1) a. L'eau = élément habituel du poème lyrique pour exprimer la fuite du temps. Elle est nommée, c'est la Seine.
b. Verbes de mouvement ("passe", "coule", "s'en va"...) présents à toutes les strophes.
c. Répétitions, anaphore "ni".
2) Expression de l'amour achevé, nostalgie, sentiments.
3) Immobilité du poème avec le pont statique, et le poète figé par sa douleur "je demeure".
6. Conclusion Le pont Mirabeau est donc un poème original qui reprend des termes conventionnels dans une structure où les termes, les sonorités et la disposition