dissertation sur le sommeil et le rêve
Rêve du sommeil dans la littérature
LP Fischer
LE REVE DU SOMMEIL DANS LA LITTERATURE
L.P. Fischer
Le rêve du sommeil est le premier sens étymologique du mot rêve 1. Le rêve est souvent rencontré dans la littérature. Avant d’être envisagé au XXe siècle, comme pouvant aider à une démarche thérapeutique en cherchant à l’interpréter, à la suite de Freud, le rêve est un élément important de la vie de l’être vivant, considéré souvent avec respect depuis l’apparition de l’écriture.
Nous trouvons déjà des songes en Mésopotamie, dans l’Egypte des Pharaons
(seulement à partir d’Aménophis II) ; dans la Bible ; dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère à peu près aux mêmes époques. Le rêve est alors considéré comme venant d’une divinité exprimant un ordre ou annonçant un événement (rêve prémonitoire ou à « caractère prophétique ») ou permettant de revoir une personne disparue (rêve rétrospectif) ou d’expliquer des évènements concomitants (rêve télépathique). Au XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, les Romantiques allemands (dont beaucoup de médecins) font des recherches sur l’âme et le psyché, les états d’inconscience non seulement du rêve, mais aussi du somnambulisme, de l’hypnose, de l’électricité médicale (mesmérisme).
Des rêves dits « professionnels » (préoccupation de moment) sont décrits allant jusqu’aux rêves de découvertes (cf. Descartes découvrant dans un rêve du 16 novembre 1619 le principe de sa « Méthode », etc.). Le rêve peut être décrit en littérature pour échapper à la censure (« Le Rêve de d’Alembert » par Diderot), pour dénouer le fil complexe d’une histoire (rêve rétrospectif d’ « Ursule Mirouet » chez
Balzac ; procédé employé quelquefois par les auteurs de romans policiers pour aider à dénouer une situation. On a cherché également à provoquer des rêves (« L’art de diriger ses rêves » en 1867 par Hervey de Saint Denis avec