Primo Levi avait été chargé en 1945, avec un autre déporté, de rédiger un rapport technique sur le fonctionnement du camp d’extermination d’Auschwitz pour les Alliés. Ce travaille lui servira de base pour la rédaction du roman autobiographique Si c’est un homme, parut en 1947 en seulement 2 500 exemplaires puis à nouveau en 1963 où il fut traduit en de nombreuses langues.
Si c’est un homme raconte l’expérience des camps d’externalisation des juifs, vécue par l’auteur, pendant la seconde guerre mondiale. Il explique, à partir de son quotidien dans les camps, la lutte et l’organisation de tous les jours pour la survie des prisonniers.
Ce roman nous montre les horreurs de la déshumanisation des camps.
Primo Levi est arrêté en février 1944, en Italie, alors qu’il débutait des activités de résistant, il était alors âgé de 24 ans.
Au travers son récit, on peut percevoir toute l’humiliation, la perte de dignité et d’identité humaine, que les nazis on fait subir aux juifs.
Le sens du titre de l’ouvrage est à rapprocher du poème placé avant le premier chapitre ; cette expression, qui peut sembler énigmatique au premier abord, s’en trouve éclairée, et représentative du thème générale, qui est la démolition d’un homme.
Pouvons nous penser qu’il y ait une place pour une forme d’optimise dans le roman qu’est Si c’est un homme ? Les hommes sont ils encore des hommes dans les camps ?
Nous étudierons dans un premier temps, l’aspect de l’optimisme humaniste de ce roman, puis nous verrons et analyserons le caractère illusoire de cet optimisme face à la démolition de l’homme.

Tout d’abord, l’optimisme humaniste de ce roman est mis en avant lorsque l’auteur a eu sous les yeux, au Lager, des exemples d’hommes qui avaient su garder intact leur humanité et qui le portaient à espérer, notamment avec le personnage Lorenzo, qui est une personne ayant une bonté pure sans égale, il procure pain et soupe à Primo Levi et réussi même à écrire à sa famille et à lui donner une réponse.