Dissertation sur l'ironie
Le personnage ordinaire et malheureux peut il intéresser le lecteur?
Le roman n’est pas le genre littéraire le plus récent. Il était longtemps considéré comme le “cousin pauvre” de l’épopée. Nombreux étaient les auteurs anonymes de roman. La vision du roman a changé avec La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, 1678, que l’on considère comme le premier roman d’analyse de l’histoire littéraire Française. Parcequ’il était devenu populaire à cour royale de Louis XIV, le status du roman a changé. Les roman d’analyses sont marqués par une forte analyse psychologique de ce que ressentent les personnages. Mais pouvons nous nous intéresser aux personnages opposés à ceux de la Princesse de Clèves, les gens complètement ordinaires et malheureux ? Nous analyserons d’abord comment le personnage ordinaire et le personnage malheureux peuvent susciter l’éveil du lecteur en se focalisant sur les deux séparément. Nous verrons après que l’opposé de ces personnages, ceux qui sont heureux et extraordinaires, peuvent aussi bien intéresser le lecteur. Le personnage ordinaire peut intéresser le lecteur. Il l'intéresse car la vie de tous les jours du lecteur est, pour ne pas dire banale, normale. Les grands évènements qui bouleversent le destin ne peuvent pas être quotidiens car ils perdraient leur valeur “hors de l’ordinaire”. Plus un personnage est ordinaire, le mieux nous pouvons nous identifier à lui. Prenons le personnage principal de Bel-Ami de Maupassant comme exemple. Le futur baron est bien entendu tout sauf ordinaire au dénouement du livre, mais il commence dans le roman comme un simple homme cherchant à se nourrir. Dans la première scène du roman naturaliste publié en 1885, Georges se promène dans un Paris bouillonnant et injure les riches qui peuvent s’offrir le luxe de boire à leur soif. Parce qu’il commence comme une personne ordinaire nous parvenons à une sorte d’identification avec lui. Mais encore plus, nous sympathisons avec lui