Dissertation sur l’armée canadienne n’est pas l’armée du salut
C’est dans un environnement où les conflits entre civils sont présent dans les pays pauvres et où la présence de l’armée dans ces pays fait rage, que plusieurs auteurs se prononcent sur la présence des canadiens en Afghanistan. Parmi ceux-ci il y a Francis Dupuis-Déri, qui écrit l’essai L’armée canadienne n’est pas l’Armée du salut (2010) pour critiquer la présence des troupes armées en Afghanistan. Dupuis-Déri enseigne la politique à l’Université du Québec à Montréal et est reconnu pour son penchant antimilitariste. Les conséquences de la guerre en Afghanistan valent-elles la peine que le Canada y laisse des troupes et que le peuple afghan subissent les maux de cet affrontement politique? Les conséquences de la guerre en Afghanistan ne valent pas la peine pour les soldats, les femmes et les afghans.
Le coût de la guerre en Afghanistan pour les soldats est beaucoup trop élevé pour le peu que cela leur apporte. Les soldats commettent des actes inhumains : « Or la guerre est une des activités inhumaines les plus lourdement chargées de signification morale : des individus tuent d’autres individus ou se font tuer. » (p.146). L’auteur utilise un ton cru pour faire réaliser la gravité du problème, un meurtre reste un meurtre, mais l’on oublie ce fait dans un contexte de guerre en essayant de se faire croire que les soldats protègent leur pays. Il tuent simplement des gens si l’on observe la situation d’un point de vue extérieur. Les soldats canadiens ne sentent pas utiles au pays : « Quand des militaires canadiens retournent en Afghanistan pour un second déploiement, au gré des rotations de contingent, ils doivent se battre pour « libérer» la même route, la même colline, le même village qu’ils avaient « libéré» quelques mois auparavant.» (p.12). Les guillemets autour du mot libérer signifient pour les soldats qu’ils n’apportent qu’une