« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi » Cet article de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen permit l’abolition, en France, de la censure… Quoiqu’elle fut relégalisée sous Napoléon. Oui, car qui se cache derrière cet auteur ? Un simple humoriste, un vrai dénonciateur ou encore un jeune innocent ? Va-t-il inciter la révolte du peuple ? Va-t-il nous faire passer pour des méchants ? Il s’agit là des questions que se posaient des centaines de censeurs depuis des millénaires. De Platon en 400 av. JC jusqu’à certains dictateurs étrangers d’aujourd’hui en passant par Le Master of the Revels sous le règne d’Elisabeth Ière, la censure fut présente pour limiter, contrôler la liberté d’expression. De nombreuses lois furent instaurées, de nombreux ouvrages furent brûlées, et de nombreux auteurs furent condamnés. Des auteurs parfois trop dénonciateurs, parfois trop près de la réalité alors tabou ou interdite à dévoiler. Le théâtre est un genre particulièrement propre à déclencher cette censure. Mais pourquoi ? Le jeu d’acteur, la double face du théâtre ainsi que les thèmes abordés et dénoncés par les dramaturges vont alors être étudiés, passés au peigne fin afin de comprendre en quoi ce genre est touché plus que d’autre par cette censure. Le genre littéraire du théâtre détient un énorme avantage : il peut être joué. Et qui dit jeu de rôle dit acteur. Nous allons étudier ces acteurs de plus près et les personnages qu’ils incarnent. En effet, tout d’abord un acteur peut malgré les notes de mises en scène, dévier légèrement selon ses souhaits. Un metteur en scène peut incarner un personnage dans un acteur selon son siècle, selon ce qu’il a à dénoncer pour que ceci soit plus pertinent. Prenons pour exemple le Tartuffe de Molière. Cette très fameuse pièce fut rejouée nombre de fois des décennies plus tard, nous ne pouvons d’ailleurs pas compter le nombre de