Au début du 18e siècle, la société française est sous l’emprise d’une hiérarchie bien définie. Le roi, les nobles et le clergé dirigent le peuple et censurent tout ce qui ne suit pas l’idéologie dominante du pays. Voltaire, philosophe des Lumières et écrivain, s’oppose fermement à plusieurs infamies véhiculées par les dirigeants de son pays. Cependant, il doit camoufler ses «obscènes desseins». Ce prince de l’esprit s’affiche donc par des poèmes, des essais historiques et des contes. Un de ses contes encore célèbre aujourd’hui, écrit en 1748, est Zadig. Dans cet ouvrage, le voltairianisme est transposé intégralement dans le personnage principal, Zadig. Derrière l’ironie de Voltaire, se cache un Zadig qui possède une grande connaissance, qui est juste, donc qui lutte contre l’injustice et dénonce les abus de pouvoir.
Dans l’œuvre hautement philosophique et polémique de Voltaire, Zadig, le personnage principal est la marionnette d’un philosophe des Lumières. Zadig apparaît comme quelqu’un ayant un énorme savoir. Dès la première page, l’auteur démontre que le jeune Babylonien est un homme intelligent de qui le peuple, mais surtout le lecteur, a beaucoup à apprendre: «Il était aussi sage qu’on peut l’être, car il cherchait à vivre avec des sages. Instruit dans les sciences des anciens Chaldéens, il n’ignorait pas les principes physiques de la nature tels qu’on les connaissait alors(…)» (L.59-62) À l’époque de Voltaire, la philosophie et la science étaient des domaines connexes, donc ici l’analogie indique clairement que Zadig n’est pas différent d’un Voltaire, Diderot ou Rousseau. L’encyclopédie est le meilleur exemple pour prouver l’importance de la connaissance chez les philosophes des Lumières. La sagesse, abordée dans cette citation, est un idéal de vie proposé par une doctrine philosophique qui se définit comme étant la qualité de quelqu’un qui fait preuve d’un jugement droit et sûr. Cette vertu est commune à tous les philosophes, mais aussi à Zadig. Le mirifique