Dissertation l'art est il inutile
Ce corrigé porte sur le sujet suivant : « Une œuvre d’art est-elle utile ? ».
Si apparemment l’œuvre d’art se suffit à elle-même, on peut se demander si elle est utile. Dans la société contemporaine, nous avons tendance à distinguer l’art des produits issus de l’industrie, dont la fin est d’être soit consommés, soit utilisés en vue d’un usage quelconque dont ils ne sont que le moyen. Pourtant la satisfaction que l’on éprouve au contact d’une œuvre confère un sens à la question précédemment posée. Son élucidation nous permettra de (re)découvrir la raison d’être d’une œuvre d’art ; on la percevra de façon différente à quel titre elle peut ou non s’avérer utile - enjeux importants à l’heure où l’on déplore souvent la faible fréquentation des musées.
Observons dans un premier temps ce qui nous inciterait à opposer art et utilité, avant de comprendre, dans un deuxième temps, l’utilité de l’art qui pourrait bien être, paradoxalement, de nous libérer d’un monde machinal et pragmatique, où prédomine la recherche de l’utile.
La recherche de la beauté idéale platonicienne est le propre de la Grèce Antique. En Occident, il faut attendre la Renaissance et le moment où l’art se dégage de l’idée exclusive d’un savoir-faire pour que les arts plastiques deviennent l’objet d’un discours théorique qui les consacre comme une activité autonome. En Chine, ce discours est élaboré depuis le VIIIe siècle après J.-C. et l’art y existe pour lui-même. L’œuvre d’art offre donc une impression d’autosuffisance.
Si apparemment elle se suffit à elle-même, on peut se demander si une œuvre d’art est utile. Autrement dit, le produit d’une activité humaine, à laquelle il doit sa conception et sa réalisation, destiné a priori à la contemplation, peut-il être considéré comme un moyen en vue d'atteindre une fin quelconque ? Dans la société contemporaine, nous avons tendance à distinguer l’art des produits issus de l’industrie, dont la fin est d’être soit