En quoi ce film reprend-il un élément de la tragédie : l'impuissance des puissants ?

Le film que nous étudions ici est L'exercice de l’État, un drame franco-belge réalisé et écrit par Pierre Schoeller et sorti le 26 octobre 2011, et porté par Olivier Gourmet dans le rôle de Bertrand Saint-Jean, ministre des transport et personnage « puissant » du film, Michel Blanc dans celui de Gilles, son directeur de cabinet, Zabou Breitman dans celui de Pauline, sa conseillère en communication, Laurent Stocker qui interprète Yan et enfin Sylvain Deblé qui prête ses traits à Martin Kuypers, son chauffeur. L'exercice de l’État nous plonge dans les coulisses de la vie des politiques de la Vème république, notamment celle de Bertrand Saint-Jean, ministre des Transports. Le film débute alors qu'il est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet qui lui apprend qu'un car a basculé dans un ravin, et qu'il doit se rendre sur place immédiatement. Entre crises à résoudre et luttes internes Bertrand Saint-Jean doit concilier ses convictions et le jeu du pouvoir. Nous nous demanderons en quoi ce film reprend un élément de la tragédie : l'impuissance des puissants. En effet ce thème, cher à Racine (notamment dans Bérénice ou Phèdre où il met également en scène des protagonistes politique) est représenté dans ce film qui pose la question de l'exercice du pouvoir avec l'histoire de Bertrand Saint-Jean, « puissant » de par son poste, et pose même explicitement la question, au travers d'une scène de dialogue entre Gilles, et Woessner. Est-ce être puissant d'avoir du pouvoir, où comme le dit Woessner « C'est quoi du pouvoir sans puissance d'agir ? Qu'est-ce que ça crée comme légitimité ? Je te pose la question. Je te pose la question parce qu’elle me hante, Gilles, elle me hante ! ». Nous nous intéresserons d'abord à son impuissance personnelle et dans sa vie privée, puis à l'impuissance de Saint-Jean dans son action politique, et enfin nous réfléchirons à la notion d'enfermement,