La dissertation économique
Michel LEBON
Lycée Louis-Payen, Saint-Paul (Réunion)
Mémoire professionnel préparé sous la direction de M. Philippe Guillot, soutenu à l'IUFM de la Réunion en mai 1996.
"Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience." René Char, Fureur et mystère, Gallimard, Paris, 1967, page 195.
'appartiens à une famille d'enseignants. Mon grand-père était directeur d'école, mes parents étaient eux-mêmes enseignants, plus de la moitié de ma famille (au sens large) est ou a été employé par l'Education nationale. C'est donc tout à fait naturellement que je me suis inscrit, il y a presque deux ans maintenant à l'IUFM. Au cours de la première année de formation, j'ai été amené, comme d'autres, à côtoyer des professeurs de la discipline. Dans les discussions que nous avions, un thème revenait invariablement : l'apprentissage de la dissertation. La dissertation et son apprentissage semblaient poser problème, et cela à différents niveaux. Je me promettais, dès ce moment, de réfléchir sur ce thème et d'en faire ultérieurement l'objet de mon mémoire professionnel. Le mois de septembre 1995 aura été, en ce qui me concerne, un mois de découvertes. Je découvrais mes élèves, deux classes de seconde, les collègues... l'enseignement concret des sciences économiques et sociales. Je n'oubliais pas pour autant mon projet et je m'enquerrais auprès de professeurs expérimentés de ce qu'ils entreprenaient comme apprentissage de la dissertation économique et sociale au niveau de la seconde.
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Michel Lebon
Les réponses obtenues me laissèrent quelque peu perplexe : alors que certains ne proposaient aucun apprentissage, d'autres établissaient un apprentissage partiel et il y en eut même un, et non des moindres, qui « militait » en faveur de la méthodologie complète en début d'année ! En voulant clarifier la notion d'apprentissage et pour comprendre le pourquoi de