Dissertation
On parle parfois de personnes qui agissent pour la beauté du geste. Ces actes ne sont pas faits pour s’attirer des remerciements ni même pour s'accaparer une victoire personnelle sur la vie même si cela peut être pris de la sorte par un regard adverse, mais simplement pour être faits. C’est le geste gratuit, celui qui renforce celui qui le voit, le reçoit, le fait.
Cette beauté du geste, c’est aussi celle que l’on trouve chez les artistes, du dessinateur au danseur, en passant par le chef d’orchestre ou le peintre mais aussi tout ceux pour qui se donne à fond, qui donne le meilleur d'eux même dans leurs activités, qu'elles soient professionnels ou personnelles. Longtemps, lentement ils ont appris le geste adapté à la technique adéquate et pourtant il ne s’agit pas de choses innées mais d’une assimilation qui permet, par la suite, de laisser libre cours à l’inspiration. La beauté du geste qui paraît si simple, est pourtant le résultat d’un apprentissage, d’un cheminement, de beaucoup de travail et d'entrainement mais aussi le résultat d'une vision de la vie non ternie par le non-conformisme grandissant. Le geste du pianiste, qui de ses doigts, effleure les touches et éveille les sens de son auditoire jusqu'à épuisement et la sensation d'avoir atteint un but, celui d'agir, le temps de quelques mesures, sur les rêves de ceux qui sont émerveillés devant ce dédale de notes qui forme un ensemble magique. A bout de souffle, le geste d'un soldat du feux venu combattre fatigue et épuisement pour secourir ceux qui sont dans le besoin, ceux dont la vie ne tient plus qu'à un fil et qui attendent parfois le gong final sans pour autant croire un seul instant qu'un "héros" puisse leurs venir en aide. Pas de compétitivité ici. Simplement faire son devoir, au service des autres. Faire traverser la route à une personne à mobilité réduite ou plus âgée, l'aider dans une tâche trop ardue pour elle. Un simple geste de civilité et de