SUJET : « L’histoire pour moi est un matériau, comme le paysage ou la couleur. » Analyser et discuter cette affirmation.

Un sérieux désir de beauté occupe le cœur des hommes. Que cette beauté apparaisse comme une promesse de bonheur ou comme une simple valeur d’ordre sensible, peu importe ! Nous en ressentons l’attirance et en éprouvons l’intime exigence. C’est pourquoi la plupart des artistes et des critiques d’art se sont demandé quel est le sens des formes artistiques, pourquoi elles naissent et meurent, comment elles évoluent. Avec Diderot, Stendhal, Hugo, Gautier, Flaubert et Malraux, les théories se sont succédé en matière de représentation, d’expression et de signification. Des années plus tard, un artiste affirme : « l’histoire pour moi est un matériau, comme le paysage ou la couleur ». L’artiste atteste donc que l’histoire, le paysage et la couleur sont des éléments nécessaires et peut-être même indissociables pour créer une œuvre. Néanmoins, pour admettre cette allégation il nous faut comprendre les termes qui la composent. Ainsi, l’histoire peut faire référence à l’Histoire, celle qui retrace l’évolution de l’homme ou à sa propre histoire, celle de chacun, qui raconte les événements et faits passés d’une vie. Le paysage et la couleur rappellent la nature, si belle et si colorée qui nous est offerte. Cette nature n’est autre que la réalité du monde que l’homme cherche à copier.
L’enjeu ici est de savoir si l’art doit être du côté de l’histoire ou s’il ne doit être qu’une représentation de la réalité. Nous explorerons d’abord l’art comme simple représentation avant de considérer que l’art a besoin de l’histoire pour être vrai pour enfin envisager la combinaison de la fiction et de l’histoire pour représenter au mieux la réalité.
L’œuvre d’art nous offre parfois différentes facettes d’elle-même suivant le genre à laquelle elle appartient. Elle nous montre une vraisemblance à la réalité sans pour autant faire appel à l’histoire, en utilisant en revanche