Dissertation
Le 28 novembre 1789, le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée constituante une machine destinée à la décapitation des condamnés et conçue par le chirurgien Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie.
Au cours d'un débat sur l'élaboration d'un projet de code pénal, est soutenu le premier projet d'abolition de la peine de mort en France. La Constituante le rejette mais décide de supprimer la torture : "La peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu'il puisse jamais être exercé aucune torture envers les condamnés" En outre, l'Assemblée uniformise les peines : "Tout condamné à mort aura la tête tranchée" ; cette disposition célèbre au style lapidaire demeurera dans le Code pénal français jusqu'en 1981. La décapitation devient donc le seul type de mise à mort en France.
En 1792, se met en place la guillotine. Inspirée d'un dispositif déjà connu en Italie, elle comporte un tranchoir glissant entre deux montants en bois. Elle assure selon ses promoteurs une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la pendaison, de la décapitation à la hache ou à l'épée, de la roue ou, pire, de l'écartèlement. Le premier guillotiné est Nicolas Pelletier qui a été exécuté place de grève à Paris pour vol avec violence , le 25 avril 1792.
Le 26 octobre 1795, dans sa dernière séance, la Convention abolit la peine capitale pour la première fois en France, mais seulement "à dater du jour de la publication