Dissertation
Je vis, je meurs ; 20 remarques interprétatives
Par Laucun - publié le 2012-sept.- 9 à 15:53 dans Lectures analytiques du bac
Louise Labé, « Je vis, je meurs », Sonnets. A l'écoute :
http://wheatoncollege.edu/academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/bonheur.html
Données biographiques : cf manuel. poétesse lyonnaise. Lyon : centre culturel de premier plan à l'époque (proche de l'Italie).
Axes d’étude proposés : les formes apparentes du désordre amoureux ; la peinture sensuelle de l’amour tout puissant ; lyrisme exacerbé et didactisme humaniste ; le sonnet des antithèses sur le modèle de Pétrarque.
Liste de remarques à expliciter par des exemples précis et à reclasser en fonction de la question posée: 1. respect, à première vue, du schéma habituel de cette forme fixe 4/4/3/3. Les quatrains contiennent des rimes embrassées selon l’usage ; seuls les tercets suivent l’ordre des rimes du type cdc/cdd. Mais la rime dd est placée en principe aux vers 9 et 10. Labé semble donner vie à la tradition pétrarquiste naissante. Son sonnet est une variation du sonnet CXXXIV du Canzionere. 2. aux quatre strophes correspondent quatre phrases qui se referment chacune sur elle-même et qui ont leur unité propre. Ce désir d'unité formelle semble contredit par le désordre apparent du sentiment amoureux au lyrisme exalté. 3. le rythme confirme cette impression : on note l’absence d’enjambements. Il n'y a pas de "débordement" de la syntaxe sur la métrique en dépit de la passion amoureuse qui crée des basculements constants. 4. à l’intérieur du décasyllabe deux éléments de longueur inégale mais toujours identique de 4 et de 6 syllabes. Le rythme binaire peut mimer le balancement chaotique (alternatif?) de la passion. 5. les quatre sons vocaliques du premier vers en « i », « u», « eu » et « oua » se retrouvent tout au long du poème (par un jeu d’assonances). La ligne mélodique rend compte de son