Dans le Magazine littéraire du mois de juillet 1987, un rédacteur a écrit : « L'encre, c'est de la bile noire. La mélancolie, à travers les âges, guide et inspire l'écrivain. Qu'on la considère comme une maladie — une folie même —, un péché ou une volupté, elle accompagne toujours le réflexe d'écrire. » . Votre expérience de la littérature vous incite-t-elle à souscrire à cette opinion ?

Analyse du sujet : usage d’une métaphore ( noir de l’encre, noir de la bile ), référence à l’étymologie : mélan – colie, bile noire ( cf atra - bilaire ). Ce recours à l’étymologie invite à ne pas prendre seulement me mot dans son sens actuel de « tristesse » ou de « dépression », mais à se souvenir que la « bile noire » est aussi l’expression d’une colère ( sens dans le Misanthrope )
Ensuite, l’auteur formule une concession. On peut exprimer des jugements variables sur ce sentiment. On a pu le rechercher ( volupté ), le condamner ( péché ), chercher à le soigner ( maladie ) ou Mais cette concession conduit à un propos généralisant ( « à travers les âges », « toujours » ).

remarque : le recours à l’étymologie est recommandé pour bien analyser un sujet. quelques exemples : le « théâtre » vient de « theaomai » , observer regarder,le « theatron » dans les théâtres grecs, ce sont le gradins où se tient le public.
La « poésie », c’est la « fabrication », la « réalisation » ( poein ) : le mot insiste donc sur la fabrication, presque artisanale, sur la forme
Le mot « auteur », vient du mot latin « auctoritas » ( en rapport avec « augeo » : augmenter ). L’auteur a « autorité sur son texte et il en augmente, en garantit la valeur

I ) Constat : présence de bile noire dans l’encre noire a ) au sens de tristesse, de dépression et de mélancolie b ) au sens de colère et de rage

II ) Cause a ) statut du poète ( marginalité ) b ) injustices

III ) Réserves a ,) adhésion au monde
b) recherche d’une