Lorsqu’en 1784, Choderlos de Laclos écrit que « De tous les genres d’ouvrages que produit la littérature, il en est peu de moins estimés que celui des romans ; mais il n’y en a aucun de plus généralement recherché et de plus avidement lu. », son roman épistolaire Les liaisons dangereuses (1782) est déjà un véritable chef d’œuvre. On peut donc se demander d’où vient le fait que, malgré le manque d’estime que l’on accorde aux romans, ceux-ci nous attirent inexorablement ? Mais éprouve t-on uniquement de l’attirance pour ces ouvrages ou aussi delà méfiance ? Tout d'abord, nous verrons qu'il existe une défiance quant au roman mais ensuite nous verrons que le roman est tout de même une forme qui attire.

Les lecteurs se méfient des romans car ils ont tendances a déformer la réalité, d'ailleurs nous avons déjà tous entendu cette personne nous dire « Oui, c'est du roman ! » ce qui veut bien dire que les personnes qui lisent ce genre littéraire ont bel et bien l'impression que cette réalité est déformée ou exagérée qu'elles soient en bien ou en mal, cette déformation ne montre pas la réalité telle qu’elle devrait être montrée. On peut par exemple prendre exemple sur le roman de George Orwell, La Ferme des Animaux dans lequel il dénonce le régime politique à travers des animaux qui prennent des caractéristiques humaines, les moutons sont décrits comme des suivistes obéissants et les chevaux comme des travailleurs. L'auteur s'en sert donc pour faire une critique détournée du système de l'époque.Mais par ce fait on se sait donc plus où s'arrête la fiction et où débute la réalité que l'auteur critique tout au long du roman.
Les romans provoquent aussi une défiance des lecteurs car les personnages sont souvent trop caricaturaux pour être réels et pour vivre dans un univers non fictif. Nous pouvons prendre l'exemple sur Candide un roman ou Voltaire, l'auteur nous présente le personnage du Dr. Pangloss (qui veut dire « qui ne fait que parler ») qui rassemble en lui même une