Au fil des siècles, le roman s'est developpée. Bien que décrit comme onirique, certains auteurs, par de nouvelles idéologies ou motivations, ont décidé de créer des personnages plus vraisemblables qu'auparavant. Cependant pouvons-nous dire que le romancier cherche avant tout à imiter le réel et faire refléter la société à travers ses personnages ?
Nous verrons dans une première partie que le romancier cherche à reproduire le réel à ses personnages, puis nous observerons ensuite dans une seconde et dernière partie que le romancier peut se passer du besoin de réel au point de transformer radicalement cette dernière.

Très souvent le romancier a cherché à reproduire le réel chez ses personnages, tant au niveau social, physique que psychologique. C'est notamment à partir du XIXème siècle, que cette reproduction commence à devenir récurrente et plutôt pertinente, notamment avec l'apparition du réalisme. Flaubert, un des principaux auteurs de ce courant, a écrit Madame Bovary à la mi XIXème siècle. Ce roman parle de la vie d'Emma Bovary, une femme déçue par la vie, notamment à cause de ses nombreuses lectures de romans à l'eau de rose. Flaubert en écrivant un roman réaliste se moque par la même occasion de son personnage qui ne lit pas de romans vraisemblables.
Emile Zola est le parfait exemple de romancier soucieux de retranscrire au mieux la réalité dans ses romans. Sa plus grande oeuvre réaliste reste inconstablement La série des Rougon-Macquart qui regroupe vingt romans décrivant précisément l'histoire d'une famille et l'héridité des comportements chez les enfants chez celle-ci. Dans cette série se trouvent entre autres, L'Assomoir (roman montrant la société de l'époque à travers monde ouvrier, la misère, les ravages de l'alcoolisme à travers les personnages de Gervaise Macquart et Coupeau).
Durant la fin du XIXème siècle, le réalisme laisse place au naturalisme qui au contraire du mouvement littéraire précédent, s'intéresse à toutes les classes de la société