Dissertation
Sujet: « La vérité. Rien que la vérité ». Cette devise des écrivains réalistes et naturalistes vous paraît-elle conforme aux œuvres que vous avez lues au cours de la séquence.
Problématique: les romans et nouvelles réalistes ne font-ils que reproduire le réel ?
I. Certes la littérature réaliste se veut transposition du réel
1) Le conte et la nouvelle réuni
Le conte et la nouvelle présentent une gamme de personnages moins large que les romans, et les intrigues sont réduites par rapport à celles de ces derniers. Beaucoup d’auteurs ont essayé le conte et la nouvelle, par exemple Flaubert, Zola et Balzac. Leurs contes et leurs nouvelles véhiculent généralement la rêverie, l’étrange, le fantastique et le morbide : il s’agit en fait d’un genre refuge dans lequel la réalité du monde est oubliée.
2) Découverte du réalisme
Après 1848, les lecteurs de romans découvrent le réalisme, terme utilisé à l’origine utilisé par les peintres (Courbet et Millet entre autres). Le réalisme est une nouvelle attitude, en opposition avec l’ordre établi. Balzac est un des auteurs les plus réalistes, naturellement grâce aux descriptions des caractéristiques physiques et morales qu’il fait de chacun des personnages principaux de ses œuvres, mais aussi par les études très poussées de milieux différents et souvent inconnus des lecteurs. Ainsi dans Les Illusions Perdues, il parle du monde de l’édition et utilise le vocabulaire propre à ce milieu, ce qui peut même paraître compliqué à comprendre pour le lecteur qui n’y connaît rien :
« Monsieur, nous ne sommes pas libraires-éditeurs, nous sommes libraires-commissionnaires. Quand nous faisons des livres pour notre compte, ils constituent des opérations que nous entreprenons alors avec des noms faits ».
3) Le réalisme en excès
Flaubert, avec Madame Bovary, a été accusé d’excès de réalisme et de « réalisme grossier et offensant pour la pudeur » l’année même de la publication de son roman, en 1857.