Pour Le 24/09/2010
Commentaire de Le Loup et l’Agneau

En moins de trente vers et sans un détail inutile, La Fontaine fait, dans le Loup et l'Agneau le récit d'une rencontre (dont l'issue nous est toute devinée) entre un loup affamé et un agneau naïf.
Mais ce récit prend une portée universelle : au delà de la violence des rapports de force dans le monde (ce qu'on appelle la loi naturelle, selon laquelle les loups mangent des agneaux), La Fontaine décrit ici le comportement odieux de celui qui, non content d'exercer sa violence sur plus faible que lui, prétend la justifier par de faux arguments, inverse les rôles et se prétend victime pour pouvoir être bourreau. Oubliée la loi naturelle... nous sommes ici dans l'artifice, la duplicité des comportements de l'homme avec son semblable. Chaque personnage développe ici à sa façon son argumentation : avec mauvaise foi pour le Loup et avec une vraie innocence pour l'Agneau. En confiant à des animaux la mission de représenter la violence, La Fontaine donne à sa fable toute sa portée et nous permet de transposer sa leçon dans le monde humain.
Nous allons donc voir, la dynamique de ce texte de La Fontaine, en observant la place de la moralité, et le récit qui semble, entre autre confirmer cette morale. Puis nous étudieront l’apport du récit, en regardant l’argumentation des propos des personnages et leurs caractères.

I) La Dynamique
_ La place de la moralité
_ Un récit qui semble a priori confirmer la morale
II) L’apport du récit
_ L’argumentation
_ L’étude des caractères des personnages

Tout d’abord, la place de la moralité est très particulière et est très rarement utilisée par La Fontaine. En effet, il prend plutôt l’habitude de mettre cette dernière en fin de récit, pour conclure et confirmer ses propos car une morale vise à donner un enseignement, c’est une conclusion. Mais dans Le Loup et l’Agneau elle se situe au début, car il nous fait un constat « est toujours la meilleure » vers 1 et