Dissertations
I- 1)On constate tout d’abord que la force de caractère de l’héroïne transparaît dans l’omniprésence de la première personne, à de nombreux vers et en particulier du "refrain ". Dans ce même vers, on peut d’ailleurs voir dans l’usage du futur moins la présence d’une fatalité extérieure au personnage qu’une volonté pleine de certitude : "Je trahirai demain." De même, le rejet de "demain" au vers 10 suggère parfaitement la détermination de la résistante à ne pas céder à la torture. Au-delà de cette volonté très assurée, c’est le ton de provocation qui frappe dans cette œuvre. L’impératif "arrachez-moi les ongles" est presque un appel à la torture. D’emblée, les "efforts" des tortionnaires sont frappés de nullité tant la force intérieure de l’auteur paraît assurée. Et ce d’autant plus que le vers suivant est sans concession ni afféterie : " Je ne trahirai pas. "
De plus, l’antithèse des vers 4 et 5, entre " Vous ne savez pas le bout de mon courage " et "Moi je sais ", suffit à montrer l’audace de l'auteur qui connaît assez ses limites pour pouvoir en jouer face à ses bourreaux. Dans la suite du poème, on analyse deux définitions de la "trahison".
2)Dans ce poème, le sens du mot "trahison" passe, tout d'abord, de la trahison forcée à la trahison assumée. On le remarque par la force de caractère de la jeune femme qui apparaît enfin dans l’évolution de sens du mot « trahison » tout au long du poème. En