Paul David

Dissertation : « C’est une profonde erreur d’adapter un roman au cinéma »

La guerre quatorze dix-huit a profondément marqué les esprits de l’époque. Pourtant, nous ne savons parfois que très peu sur les « gueules cassées » de quatorze dix-huit. Suite à la lecture de « La chambre des officiers » de Marc Dugain, et au visionnement l’adaptation de François Dupeyron au cinéma, nous nous demandons, est-ce réellement une bonne idée d’adapter un roman au cinéma ? Pour cela, nous devons d’abord bien sur savoir ce qu’est une adaptation. Adapter, selon le LAROUSSE DE POCHE 2007, c’est modifier une œuvre en vue d’un usage différent. Dans ce cas-ci, nous passons d’un roman à un film, ce qui peut être dommage au niveau de l’imagination du lecteur/spectateur et de ce que l’auteur veut faire passer comme sentiment par contre d’un autre coté, cela peut être très intéressant au niveau de l’interprétation du roman et des outils supplémentaires disponibles pour toucher la sensibilité du spectateur.

D’un point de vue plus général, nous pouvons dire que le roman perd le coté imaginatif à l’instant même où il est adapté sur grand ou petit écran. Bien qu’il ne soit que la transposition de l’interprétation et de l’imagination de l’histoire du réalisateur, elle enlève à chaque spectateur le loisir d’imaginer durant la lecture chaque personnage, chaque décor, chaque sentiment. Le lecteur pouvait, selon ce qu’il lisait, ressentir chaque émotion décrite, ce qui est beaucoup plus dur à communiquer au cinéma alors que cela représente la qualité même du bouquin. Cependant, F. Dupeyron commence son film par la scène de décoration des officiers qui est un des derniers moments du livre. Ce qui est intéressant, c’est que nous pouvons y voir une illustration de l’absurdité de la guerre telle que M. Dugain nous l’a décrite. C'est-à-dire qu’étant la première scène du film, les décorations viennent avant la guerre. Pour le spectateur, les hommes récompensés n’ont rien fait de