dissonance cognitive
La théorie de la dissonance cognitive élaborée aux États-Unis en 1957 par Léon Festinger (professeur en psychologie sociale à l’Université Stanford (Palo Alto, Californie)) est l’une de théories le plus connues de la psychologie sociale. Cette théorie nous explique comment l’être humain réagit lorsqu’il possède à l’esprit deux éléments incompatibles l’un avec l’autre.
Ce qui a influencé le développement de cette théorie c’était un séisme en Inde. L’équipe dirigée par Festinger s’est intéressée à la diffusion de rumeurs s’étant propagées en Inde en 1934 suite à un tremblement de terre. Plus précisément, les scientifiques cherchaient à comprendre pourquoi, après un grave séisme, une communauté dont les voies de communication ont été coupées du reste du monde faisait circuler des rumeurs annonçant une réplique du séisme encore plus désastreuse : Festinger et ses collègues, qui étaient intrigués par les mécanismes amenant des personnes rendues anxieuses par un événement catastrophique à s’attendre à un événement encore pis, supposèrent que ce phénomène devait reposer sur un mécanisme psychologiquement « utile ». L’équipe de chercheurs a posé alors les bases d’une théorie : l’individu est à la recherche d’un équilibre cognitif qui, lorsqu’il est rompu, génère un état de tension, lequel motive à son tour l’individu à tendre vers un univers cohérent. Selon eux, suite à la survenue du séisme, les membres de la communauté ont eu besoin d’informations sur les répliques potentielles de ce séisme afin de maîtriser leur environnement.
Anxieux, les membres de la communauté ont développé une stratégie visant à réduire et justifier leur anxiété : donner de l’importance à des rumeurs allant dans le sens de la survenue d’une nouvelle catastrophe. Ainsi, l’individu rend son univers cohérent en trouvant des explications à son anxiété. Après environ six ans de travaux Festinger a déterminé les caractéristiques essentielles de la théorie de la dissonance