Le Divorce Au Maroc
Se marier est un droit que personne ne peut vous retirer et il en va désormais de même pour le divorce. Dans les premiers temps, le divorce était donc unilatéral et dépendait de la seule volonté d’un des deux conjoints alors que plus tard, il pouvait aussi être qualifié de bilatéral, contracté par les deux époux.
Au Maroc, jusqu’à fin 2012 un mariage sur 6 se solde par un divorce. Les statistiques délivrées par les services de la justice familiale, relevant du ministère de la Justice et des Libertés font ressortir quelque 364.367 cas de mariage en 2011 contre 56.198 cas de divorce la même année.
Il est à noter par ailleurs, que le taux de divortialité est deux fois plus élevé parmi les femmes n’ayant aucun niveau d’instruction que parmi celles ayant un niveau d’instruction supérieur (11,5% contre 5,8%) et parmi les femmes actives que parmi celles inactives (17,1% contre 8,7%).
Les mêmes chiffres montrent que les demandes de divorce pour discorde (Chikak) ne cessent d’augmenter. Entre 2009 et 2010, ils ont effectué un bond de 10%.
Problématique :
Au Maroc, on assiste à un taux de divortialité en croissance avec une réticence des jeunes pour le mariage rendant le divorce un phénomène multidimensionnel. Quels sont donc les facteurs explicatifs du développement de ce phénomène ? Quels incidences entraîne t-il en terme social, financier et psychologique ?
Causes du divorce :
En cette dernière décennie, la société marocaine vie en mouvement continu. On constate de plus en plus d’évolution de mentalités, libéralisation des habitudes. De même, les femmes sont de plus en plus indépendantes économiquement avec une montée en puissance de l’individualisme.
En effet, sur 64 729 demandes de divorce judiciaire, en 2011, 38 435 étaient formulées par les épouses. Beaucoup d’épouses demandent le divorce pour défaut d’entretien, pour violence subie, pour manque de communication ou pour insatisfaction sexuelle.
Le déséquilibre entre les couples est