DJOLOF
Les Wolof, venus du nord-est, imposèrent une structure sociale, divisée en castes et comprenant, de la même façon qu'au Fouta-Toro : - les nobles ou garmi et les dignitaires ou chefs de province (kangamé) ; - les roturiers ou diambour, composés surtout de paysans ou baadolo, mais aussi de marabouts ou sérigne (sérign), souvent d'origine toucouleur ou mandingue; - les nyéno ou gens de caste, artisans, bijoutiers ou forgerons (tög), sculpteurs sur bois (laobé), cordonniers (uudé), tisserands (raba), enfin griots (gewel); - les esclaves ou dyam, en particulier ceux de la Couronne qui étaient souvent des guerriers ou tiédo. Cette société, à la différence des Toucouleur, fut islamisée tardivement. Sa création est liée à un personnage légendaire, Ndiadiane Ndiaye. La légende raconte que Ndiadiane Ndiaye vécut d'abord dans le Walo dont il fut nommé chef par un peuple émerveilléde ses prodiges. Mais il dut bientôt s'enfuir à la suite d'un complot tramé contre sa personne et se réfugier au Dyolof. Il en devint le premier roi ou bourba Dyolof Depuis la fondation qui remonterait aux environs du XIIIe siècle jusqu'à la scission, vers 1540, douze bourba auraient régné, dont le septième semble avoir été cité par le navigateur portugais de Barros en 1481. Pendant cette période, l'Empire