DM Eco
1. Pourquoi la crise des subprimes a-t-elle débouché sur une crise des liquidités ?
Dans un premier temps, nous allons définir quelques termes.
« Subprime » est un mot anglo-saxon qui désigne une catégorie d’emprunteur. Ces emprunteurs sont considérés comme « à risque » (grande utilisation du découvert, non remboursement de créances par le passé, etc…)
Les liquidités représentent la monnaie fiduciaire que détient ou peut se procurer une banque commerciale.
Les crédits subprimes sont des crédits hypothécaires accordés à des emprunteurs moins fiables dont on exige en compensation un taux d’intérêt plus élevé. Le crédit le plus rependu proposait 2% d’intérêt les deux premières années de remboursement, puis des taux variables pouvant aller jusqu’à 18% la troisième année. Le risque pour les prêteurs est plus fort, mais le rendement est plus intéressant. Durant la hausse rapide et continue du prix de l’immobilier, si un emprunteur ne pouvait pas rembourser, la saisie et la revente de son bien permettait au préteur de récupérer son dû.
Un grand nombre de ces crédits a été accordé sans l’intervention d’une quelconque autorité supérieure. C’est de façon prévisible que plusieurs ménages ont été en situation de défaut de paiement (3 millions de foyers américains en 2007) face à l’augmentation des taux d’intérêt lors du remboursement.
Dans un premier temps, les habitations saisies ont été revendues. Or, la situation s’est paralysée puisque l’augmentation de l’offre sur le marché immobilier, due à de nombreux foyers saisis, a entrainé son effondrement. L’offre est trop grande, la demande trop faible, les prêteurs se retrouvent avec un parc immobilier impossible à revendre ainsi qu’avec des créances à rembourser, d’où une crise de liquidités : Les banques n’ont plus assez de capital pour faire face aux pertes.
2. Par quel mécanisme la crise américaine a-t-elle affecté les banques européennes ?
Plusieurs banques européennes ont misé sur les