DM d’SES

Y a-t-il moyennisation de la société française ?

Tout d’abord, définissons le terme de « moyennisation » qui est une idée selon laquelle on assiste à une atténuation des clivages sociaux accompagnée d’un accroissement des couches sociales intermédiaires ou « moyennes ». Cette thèse à été avancer par plusieurs auteur qui soulignait la perte d’emprise des milieux sociaux dit « traditionnels » dotés d’une forte identification comme la bourgeoisie au profit d’une classe moyenne de plus en plus étendue. Evoquée en premier lieux par Tocqueville au milieu du XIXe siècle puis repris et développer par Mendras au XXe siècle. Ainsi Henri Mendras fut l’un des principaux défenseurs de la thèse de la moyennisation, et il créa même le modèle cosmographique de la toupie dans lequel il fait apparaître une « constellation centrale » dont le groupe des cadres constituerait le symbole dominant et non plus les classes très dirigeantes. A contrario Karl Marx évoque l’opposition entre la classe « dominante » la bourgeoisie, et celle qu’il qualifie « d’exploiter » le prolétariat.
La moyennisation serais du à l'homogénéisation des styles de vie et à l’accroissement des catégories dite intermédiaire ou moyenne, ceci étant la conséquence de la progression du pouvoir d’achat pendant les Trente Glorieuses. Ces années fastes paraissent comme le début de la moyennisation de la société Française.
Nous sommes donc amener à nous poser la question suivante, peut-on parler d’une moyennisation de la société française ? Dans quelle mesure ?
Dans un premier temps, nous observerons la moyennisation de la société française grâce a l’essor des Trente Glorieuses, puis dans un second temps nous verrons la moyennisation des années 1980 à aujourd’hui.

Pour commencer, la société française a connu à partir des années 1950 un développement des catégories salariées occupant une position intermédiaire entre la classe haute des dirigeant et la classe populaire ou basse occupant des