Dm stalingrad
Pour comprendre l’enjeu de la bataille, il faut savoir que la ville était alors un puissant centre industriel soviétique. Elle regroupait plusieurs usines d’armements, notamment des fabriques de chars. Au niveau de la population, elle comptait 600 000 habitants et s’étendait sur une soixantaine de kilomètres le long de la rive droite de la Volga. Elle était également un centre de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase et le reste de l’Union soviétique. Mais cette ville était plus que ça : c’était la ville de Staline, le symbole de la puissance de l’Union soviétique. S’en emparer, c’était contrôler le verrou de la porte des champs pétrolifères caucasiens, c’était aussi porter un rude coup au moral de l’ennemi. L’objectif d’Hitler était la prise de la ville pour assurer la progression de la Wehrmacht vers le Caucase.
Le début de l’offensive
Pour ralentir les Allemands, les Russes provoquèrent des incendies de forêts et détruisirent des barrages, appliquant la politique de la « terre brûlée ». Mais le 12 juillet, un groupe d’armées atteignit les abords de la ville. À partir du 13, une partie de la population fut évacuée et des groupes de partisans formés. Une quatrième ligne de défense fut construite le 15 juillet (la ville en comptait déjà trois) par plus de 180 000 civils. Le 17 juillet, les LVIIe et LVIIIe armées soviétiques furent attaquées par la VIe armée allemande de Paulus. Staline envoya des divisions vers Stalingrad commandées par deux de ses meilleurs généraux : Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilievski. Le 23 juillet, les troupes allemandes reçurent l’ordre d’attaquer la ville elle-même. Un bombardement aérien allemand massif, le 23 août, causa une véritable tempête de feu, tuant des milliers de civils et transformant Stalingrad en un vaste paysage de gravats et de ruines en feu. En outre, les bombardements massifs de la Wehrmacht détruisirent les voies