Doc samsung
Agnès Van de Walle, directrice de la division IT de Samsung Electronics France – Vu d’en haut
Ce conglomérat coréen dont les Français ont découvert l’existence dans les années 70 grâce aux fours micro-ondes quelque peu cheap et siglés “Samsung” a, depuis, fait un bon prodigieux qui le propulse au premier rang mondial dans moult activités, principalement dans l’électronique grand public dont il est leader. L’un de ses principaux dirigeants en France livre ici, vu de l’intérieur, trois clés de compréhension de cette avancée venue du Pays du matin frais.
Une ambition volontariste plaçant haut la barre des exigences, un credo inoxydable en la recherche et développement, sans oublier un souci perfectionniste de l’esthétisme. Une organisation en silos indépendants, le culte du secret et la tyrannie d’objectifs chiffrés sans concession rythment, en interne, le quotidien des managers participant à cette guerre de conquête. Future bataille dominante : les marchés professionnels, et plus particulièrement celui de la santé. Virage stratégique pour Samsung.
“Samsung s’est constitué à partir de son métier initial, les composants. Ensuite, ses différentes activités ont été déclinées à partir de cet univers du semi-conducteur. Ce qui lui a permis de prendre très tôt le tournant de la téléphonie mobile comme des autres univers informatiques, la division PC ou l’impression. Le développement des moniteurs s’est fait en parallèle avec celui de la télévision, division plus mature. Mais l’intérêt pour les solutions informatiques dédiées au monde professionnel, donc en b-to-b, est assez récent.
La course à l’ innovation
Nous venons de fêter les 20 ans de Samsung France. Mais Samsung Monde remonte au début du siècle en Corée… Il s’agissait alors d’une poissonnerie dans un pays du tiers-monde. On ne peut comprendre l’intensité de ce développement sans bien connaître la culture coréenne. J’ai travaillé dans une société