Doc sur le taxol
Malgré une opinion fort répandue, les chimistes ne travaillent pas contre la nature. Certaines espèces chimiques naturelles d’origine animale ou végétale sont connues pour leurs propriétés médicinales. Cependant, ces ressources ne sont pas inépuisables, et les chercheurs ont du trouver d’autres moyens pour obtenir des substances actives en quantités suffisantes. Nous allons voir comment au travers d’une molécule anticancéreuse : le taxol.
Depuis le début des années 1960, l’if du Pacifique a fait couler beaucoup d’encre. Des botanistes et des chimistes avaient alors prouvé que son écorce contenait du taxol, une molécule qui détruit les cellules cancéreuses.
Malheureusement, l’abattage de 3 arbres centenaires suffisait à peine pour extraire 1g de taxol….alors que la seule demande américaine annuelle se chiffrait à 25 kg.
Ne pouvant pas couper tous les ifs nécessaires à l’obtention du médicament en quantité suffisante, il fallait trouver une parade. Entre 1980 et 1993, plus de trente équipes de chercheurs à travers le monde ont travaillé sans relâche sur la synthèse du taxol. Ce fut l’équipe française de l’ICSN (institut de chimie des substances naturelles, à GIF sur Yvette) qui remporta la course. En 1980, le chimiste Pierre Potier décida d’analyser des feuilles d’ifs récemment coupées. Dans celles-ci, il découvrit une molécule, la 10-desacétylbaccatine-III, cette molécule ayant une partie analogue à la molécule de taxol fut utilisées comme « précurseur » c’est-à-dire comme réactif et permit de réaliser la synthèse du taxol.
1. Dans quelle partie de l’If se trouve le taxol ?
2. Quelle technique permet de l’obtenir à partir de l’If ?
3. Sachant qu’un arbre de 100 ans contient en moyenne 300 mg de taxol, combien d’ifs faudrait-il couper chaque année pour répondre à la seule demande américaine ?
4. Pour quelles raisons est-il préférable d’exploiter les feuilles de l’if plutôt que son écorce. (d’un