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Malgré leur volonté de lutter contre l'obscurantisme, les philosophes des lumières restent étroits d'esprit quant à la condition de la femme et son accès à l'éducation. Dite inégale physiquement, elle serait également inégale intellectuellement. Les avis restent cependant partagés. Certains pensent que les femmes ont droit à l’éducation et qu’il n’y a pas de différences entre les deux sexes. D’autres restent sur des idées conservatrices : la femme est inférieure à l’homme et ne doit pas être instruite.
Comment la figure féminine est-elle alors perçue pendant le siècle des Lumières ?
Le statut et le rôle des femmes au XVIIIème
Au XVIIIème siècle, de nombreux salons sont développés afin d’exposer les connaissances des différents savants, artistes et auteurs. Ces salons sont caractérisés par la mixité intellectuelle qu’on y trouve, le language doit être poli, clair et agréable, les participants se doivent de tenir une conversation. Certaines femmes s’y rendent afin de satisfaire leur soif de savoir et s’entretiennent avec les hommes sur leur vision du monde. La question rentre alors au cœur des débats, faut-il donner une éducation aux femmes ou non, puisque celles-ci sont montrées à travers des activités intellectuelles ?
En France, la mixité est plutôt réussie au XVIIIème. Des femmes cultivées et intelligentes deviennent des partenaires avec qui on peut remettre en question des causes d’actualité : la religion, la politique, les sciences… Mais malgré la grande utilité que l’on trouve aux femmes, leur savoir n’est pas reconnu comme normal et suscite de nombreuses réflexions comme le fait qu’elles pourraient contribuer à un mouvement révolutionnaire important… Ou tout simplement être plus intelligentes que l’homme lui-même.
« Impénétrables dans la dissimulation, cruelles dans la vengeance, constantes dans leurs projets, sans scrupules sur les moyens de réussir, animées d'une haine profonde et secrète contre le despotisme