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être traités. A commencer par un problème évident et permanent de régulation des opérations bancaires. Les faillites récentes de banques en Islande, en Irlande et dans l'île de Man ont démontré la capacité très limitée de ces petits gouvernements à aider les déposants d'une banque en faillite. Cela expose ceux qui ont agi de bonne foi à un risque inutile, met à la charge de la population de ces territoires des dettes dont ils n'ont raisonnablement pas les moyens, et transfère le risque sur le reste du système bancaire partout dans le monde.
Un autre angle d'attaque consiste à proposer que les dirigeants des maisons mères des groupes bancaires soient responsables des activités de leurs filiales dans les paradis fiscaux. Et que les principaux centres financiers décident d'intégrer dans leur domaine de régulation les fonds de leurs établissements bancaires résidant théoriquement dans des paradis fiscaux, en s'appuyant sur le fait que la gestion de ces fonds est en fait située dans leur territoire. Ils ont à l'évidence le droit de le faire, comme l'a révélé la liquidation des fonds spéculatifs gérés par Bear Stearns dans les îles Caïmans, où le management de ces entités n'avait aucune réalité locale, toutes les décisions étant prises à New York. Si cela vaut dans l'optique d'une liquidation, on peut le faire dans un but de régulation. C'est aux régulateurs de l'établir, et d'affirmer leur droit à réguler ces entités qui deviendraient alors plus transparentes. Toutes ces réformes suivent la ligne que nous avons déjà décrite: imposer des moyens de contrôle depuis l'extérieur des paradis fiscaux.
Certaines de ces juridictions refuseront de coopérer. Pour celles-là, des sanctions sont nécessaires afin d'assurer qu'elles se plient aux normes de conduite internationalement admises. Les petits Etats qui refuseraient de participer au processus seraient probablement soumis à une pression considérable. Beaucoup céderont assez facilement. Par exemple, toutes