Doit on douter de tout?
Le doute est un état d’incertitude dans lequel on ne peut ni affirmer ni nier. Pourquoi le doute serait-il nécessaire ? Un doute absolu ou sceptique est-il un bon remède à l’erreur ? Mais un tel renoncement à la vérité n’est-il pas néfaste, et en quel sens ? Ne doit-on pas faire du doute le point de départ d’une recherche et non son aboutissement ?
I-il faut douter de tout constamment
1-il faut douter des sens
Les sens nous trompent parfois, rien ne nous garantit qu’ils ne nous trompent pas toujours.
Les perceptions oniriques ressemblent à s’y méprendre aux perceptions de la réalité, au point que l’on croit parfois vivre une véritable expérience alors que l’on est en train de rêver. Les différences entre rêves et réalité ne sont que de degré.
Il faut douter des connaissances sensibles : nous n’avons peut être que des illusions sur le monde sensible.
2-il faut douter de la raison
La raison ne permet pas d’établir des vérités absolues. Ainsi, l’histoire des mathématiques nous montre qu’une proposition, aussi évidente soit-elle, peut avoir une valeur de vérité relative. Ce que ma raison m’oblige à considérer comme absolument vrai n’est pas toujours vrai à l’intérieur d’une discipline purement rationnelle.
Le fait que l’homme se trompe conduit à le considérer comme imparfait. Il est impossible qu’il ait des facultés inadaptées à la connaissance de la vérité : il peut avoir été créé par un « Dieu trompeur », comme l’envisage Descartes, dans ce cas, ni ses sens, ni sa raison ne sont source de vérité. L’homme imparfait par nature est condamné à échouer dans sa recherche du vrai.
Il faut douter également des connaissances rationnelles.
Il faut douter de ses facultés de connaitre elles-mêmes ; si l’on veut éviter de se tromper, le doute doit être universel et constant. La vérité est un idéal impossible à atteindre. Cependant, un tel renoncement à la vérité n’est il pas nuisible ?
II-Un doute universel et constant est nuisible et doit